Bain Généreux - Écomusée du fier monde

Historique
Inauguré en 1927, le bain Généreux répond à un besoin criant d’améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers ouvriers. Rappelons qu’à cette époque, les logements ne bénéficient pas de salle de bain privée et rarement d’eau courante. La Ville de Montréal entreprend donc la construction de bains publics dans chaque quartier ouvrier entre 1910 et 1930 afin d’assurer la santé publique en palliant les conditions de salubrité et de contrer le chômage et la pauvreté qui touchent bon nombre de la population. Le bain Généreux fait partie de la seconde vague de construction des bains publics montréalais. Conçu selon les plans de l’architecte Joseph-Omer Marchand, il dessert le quartier de Saint-Jacques et devient rapidement un pôle d’activité au cœur de celui-ci. Son architecture Art déco, particulièrement raffinée pour un tel édifice fonctionnel, conjugue fonctions utilitaires, récréatives et sportives. Le gardien loge alors en haut du bain avec sa famille durant les quarante premières années du bain. Au cours de son exploitation, l’édifice connaît de profondes transformations et mises aux normes afin d’en moderniser les installations. Finalement, à la suite de problèmes de chauffage et de plomberie, la Ville ferme ses portes en 1992. Laissé vacant pendant quelques années, le bain est finalement réhabilité en 1996 afin d’y loger un espace muséal et des bureaux, gérés par l’Écomusée du fier monde. À cette occasion, des travaux majeurs sont entrepris dans le respect de la valeur patrimoniale de l’édifice. De nombreuses composantes extérieures et intérieures de style Art déco sont ainsi conservées (volumétrie, matériaux et éléments décoratifs) et mises en valeur. Le vestibule d’entrée, tout comme la double galerie latérale et les finis en céramique du grand bassin, font l’objet d’une attention particulière.